Export en Chine : des opportunités à saisir

Avec 1,3 milliard d’habitants, la Chine est le pays le plus peuplé et celui qui offre les plus grandes perspectives à venir en matière de commerce en ligne. Bien avant les autres, le marché chinois a expérimenté plusieurs solutions : le commerce social, le commerce mobile, le commerce online to offline pour s’intéresser maintenant au commerce transfrontalier. Jamais les Chinois n’ont été aussi attentifs envers les produits occidentaux. Les scandales à répétition que la presse internationale n’a eu de cesse de rapporter ces dernières années et la hausse du pouvoir d’achat de la classe moyenne chinoise font partie des raisons qui expliquent cet engouement envers les produits étrangers.

Un marché impressionnant

Les chiffres le prouvent, le marché chinois est le plus gros marché au monde, loin devant la France et les États-Unis. En 2016, le commerce en ligne français s’est relativement bien tenu avec une hausse de 14 % en moyenne par rapport à l’année précédente, pour atteindre 72 milliards d’euros. Si l’on veut comparer avec le marché chinois, il faut multiplier les chiffres par 10.

En effet, en Chine, le volume des ventes en 2016 a atteint 701 milliards d’euros. Le constat est sans appel. Non seulement le marché chinois réalise un chiffre d’affaires impressionnant, battant chaque année tous les records, mais il affiche en plus une croissance à deux chiffres nettement supérieure aux autres marchés mondiaux.

Cela s’explique en partie par la montée en puissance des grosses plateformes, véritables génies du e-commerce. Depuis des années déjà, elles ont complètement bouleversé les habitudes des consommateurs chinois, à tel point qu’ils ne jurent plus que par elles pour acheter en ligne. Les deux plus grosses marketplaces sont Tmall détenu par le groupe Alibaba, et JD.com.

Ainsi, pour vendre en Chine, s’implanter durablement sur ces places de marchés est indispensable. L’export Chine est soumis à quelques particularités auxquelles les marques étrangères doivent se plier. Cela, le groupe La Poste l’a bien compris en ouvrant la boutique France sur les plus grandes places de marché B2C de Chine : Tmall Global puis JD Worlwide et Kaola qui concentrent à elles seules 60 % des volumes de produits achetés en ligne.

La boutique France a ouvert des e-boutiques sur chacune des plateformes e-commerce chinoises. À travers ces e-boutiques, le groupe La Poste accompagne les entreprises françaises dans le développement de leurs activités vers la Chine et promeut ainsi des marques haut de gamme, symboles de la culture française. À ce jour, la boutique France est la seule à proposer ce type de services clés en main. En moyenne, il suffit de 8 semaines pour que les marques partenaires accèdent au plus grand marché mondial. Plus de 20 000 commandes ont déjà été passées depuis l’ouverture. L’objectif affiché pour l’année 2018 est de passer le cap des 100 000 commandes avec une trentaine de marques partenaires.

Les raisons qui expliquent la montée des échanges transfrontaliers

Ces dernières années, les Chinois ont vu leur salaire moyen augmenter. Cette croissance du pouvoir d’achat a eu plusieurs effets sur eux.

D’abord, la possibilité de s’ouvrir davantage au monde en voyageant. De plus en plus de Chinois circulent dans les pays occidentaux, plus particulièrement en Europe. En France, ils représentent près de 2 millions de touristes chaque année.

Ensuite vient l’envie de changer de style de vie et de consommer des produits réputés de meilleure qualité. En effet, suite aux divers scandales que la société chinoise a traversé ces dernières années (choux au formol, de l’huile de caniveau pour la cuisine, des pastèques explosives, des pains à la teinture chimique, du lait aux nitrites et à la mélamine…), les consommateurs chinois ont perdu confiance, notamment dans le secteur de leur économie alimentaire. Ils préfèrent acheter des produits étrangers qu’ils estiment plus sains. Ces produits représentent pour eux un gage de qualité indéniable, à tel point que certaines catégories sont fortement demandées, comme les articles de puériculture, les cosmétiques, le prêt-à-porter, etc.

Particularité du marché chinois

Pour s’implanter durablement en Chine, il faut prendre en compte le plus rapidement possible toutes les particularités inhérentes au marché chinois.

Des consommateurs très connectés

En Chine, les achats en ligne sont la plupart du temps réalisés avec le mobile. 94 % des Chinois âgés de 18 à 34 ans ont un smartphone et un accès à Internet. L’utilisation des ordinateurs n’est pas aussi importante que celle constatée dans les pays occidentaux. Les Chinois se veulent ultra-connectés et n’éteignent leur mobile que rarement.

D’ailleurs, le gouvernement encourage fortement les entrepreneurs à se développer sur mobile en améliorant d’année en année la couverture d’Internet, y compris dans les régions reculées du pays. Le paiement est lui aussi concerné. Il bat et supplante nettement toutes les statistiques que l’on peut voir en Europe et outre-Atlantique avec le développement du paiement mobile grâce à des applications comme Alipay et Wechat.

La dimension sociale plus forte que tout

Les Chinois consacrent en moyenne plus de 10 heures par jour à naviguer sur les réseaux sociaux et à comparer les produits sur les marketplaces. Ainsi, une marque qui ne prend pas en compte la dimension sociale ne pourra clairement pas être pérenne. En effet, les consommateurs chinois sont très attentifs aux expériences d’achat des autres clients.

Les réseaux sociaux sont pour eux un moyen de communiquer sur les marques, de donner leur avis, d’émettre des recommandations. Sur ce plan-là, les clients chinois sont très influencés par les avis de leurs proches. Le bouche-à-oreille est très puissant en Chine.

Les réseaux sociaux sont tellement efficaces qu’ils ont intégré dernièrement, en partenariat avec les plus grandes marketplaces chinoises, des solutions innovantes pour payer directement un produit issu d’une publicité sans pour autant quitter l’application. Le commerce en Chine est d’abord social, les réseaux sont pleinement intégrés dans le processus de conversion.

Publié à l'origine le : 16 novembre 2018 @ 17 h 41 min

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